NOTES

 

Hugo suit l'article HIPPARQUE du Dictionnaire de Chaudon et Delandine, lequel traduit Pline (Histoire naturelle, II, 24,2) : « Pline parle souvent d'Hipparque, et presque toujours avec éloge. Il remarque qu'il fut le premier, après Thales et Sulpicius Gallus, qui trouva le moyen de prédire juste les éclipses, qu'il calcula pour six cents ans. Il dit qu'il est aussi le premier qui a imaginé l'Astrolabe, et qu'il entreprit, en quelque sorte, sur les droits de la Divinité, en voulant faire connoitre à la postérité le nombre des étoiles, et leur assigner à chacune un nom. Idemque, dit-il, ausus rem etiam Deo inprobam, annumerare posteris stellas, ac sidera ad nomen expungere. »

La formulation de Hugo durcit encore le sens de cette traduction; mais il est assez bon latiniste pour savoir qu'on peut comprendre tout autrement le texte de Pline. Littré lui donne un sens presque opposé: « ...alors il osa, chose audacieuse même pour un dieu, dresser pour la postérité le catalogue des étoiles, et en faire pour ainsi dire l’appel nominal. » De même l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert à l'article ASTRONOMIE : « Mais à la tête de tous ces Astronomes, on doit placer Hipparque qui entreprit, pour me servir des expressions de Pline, un ouvrage si grand, qu'il eût été glorieux pour un Dieu de l'avoir achevé; rem etiam deo improbam: c'étoit de nombrer les étoiles, & de laisser, pour ainsi dire, le ciel à la postérité comme un héritage. Il calcula des éclipses de lune & de soleil, pour six cents ans; & ce fut sur ses observations que Ptolomée établit son fameux traité .»